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Imaginerium of Rose
5 décembre 2020

Le tatouage Polynésien

polynesien

Hello les amis,

Vous ne le savez pas encore, mais je suis fan de tatouages. Sur les réseaux sociaux, je suis des artistes et je regarde des émissions à la télévision.

J’ai fait mon premier tatouage à 18 ans. J’en ai quatre et je ne vais pas m’arrêter là. Cependant, je prend mon temps entre chaque. Je veux être sur de mon idée, puisque je le porterai à vie.

Dans cet article je voulais mettre en avant mon dernier tatouage : un bracelet polynésien. Eh oui, j'adore la Polynésie. Les légendes, le paysage, la culture, les musiques et surtout leurs danses traditionnelles. J’ai un pratiqué la danse polynésienne mais il n'y a plus de cours près de chez moi. Je rêverais un jour de partir en Polynésie Française pour y faire un stage de danse. En attendant, j’ai décidé de me faire un joli tatouage.

Dans ce type de tatouage, j’apprécie le côté tribal, guerrier, terre à terre et traditionnel. Pour contre-balancer le côté masculin du tattou, j’ai opté pour une version bracelet avec des traits fins. Et j’ai ajouté deux fleurs de frangipaniers. (Attention, j’ai un très bon tatoueur. Il est consciencieux et fait des lignes droites parfaites.)

Un tatouage polynésien célèbre un moment de vie. C’est comme une photo de ce que tu es et de ce que tu vis pour le moment. Chaque dessin a une symbolique. Il est donc important de bien réfléchir à ce qu’on veut y mettre.

Voici les différents dessins de mon tatouage et leurs symboles :

- La RAIE MANTA devait être l’élément principal de mon tatouage. Elle symbolise ce vers quoi je veux tendre durant ma vie. Ce tatouage est, très populaire chez les polynésiens, est le symbole d’humilité, de sagesse mais aussi de liberté.

- L’HOMME « ENATA » représente les Dieux et les humains. Pour ce tatouage, j’ai représenté mon mariage au centre de la raie manta. Et la représentation de mes enfants se trouve sur ces ailes. Le mariage au cœur et les enfants portés et soutenus jusqu’à leur propre envol.

- Les SOLEILS qui se trouvent sur les ailes de la raie manta, représente : l’éternité, une source d’énergie liée à la vie et à la mort. Il était important pour moi, qu’il se retrouve près de la représentation de ma famille et de moi-même.

Sur le bracelet qui entoure la première partie du tatouage, ce trouve quatre symboliques différentes. Des valeurs qui m’entourent ou des choses auxquelles j’aspire.

- Les POINTES DE LANCES symbolisent le courage et l’esprit combatif.

- Les DENTS DE REQUINS, le requin est considéré comme un Dieu dans la légende polynésienne. Ce tatouage est symbole de sécurité, de pouvoir et de férocité.

- La COQUILLE DE TORTUE est très présente dans le paysage marin polynésien. Elle représente la longévité, la santé, la fertilité et la paix.

- L’OCEAN (tatouage très fréquent en Polynésie) est la destination finale au terme d’une vie. Symbole de l’au-delà, il peut aussi représenter l’éternité.

 

Prenez soin de vous,

Rosie Foxy

 

 

polynesien2

 

 

Si vous voulez en savoir plus sur le tatouage polynésien : je vous ai joint, ci-dessous, un article sur le sujet. Il a été publié sur ce site:

https://findmytattoo.fr/blog/culture-tatouage/le-tatouage-polynesien-et-ses-significations/

La pratique du tatouage a été importée en Europe par le navigateur, explorateur et cartographe britannique, James Cook, à la fin du XVIIIe Siècle, au retour de ses voyages en Polynésie.

James Cook avait été impressionné par la richesse des motifs qu’arboraient fièrement les populations polynésiennes.

Très riche entre les tatouages des Îles Samoa (Alaivaa) ou encore ceux des Îles Marquises (« Patutiki »), cette pratique a été très rapidement appropriée par l’équipage du HMS Endavour, le navire de Cook. Le tatouage avait aussi très vite été adopté par l’aristocratie de la cour d’Angleterre, qui marquait ainsi le privilège d’avoir accès à cette culture exotique.

Étymologiquement, « tatouage » vient du mot Polynésien « TATAU » qui signifie frapper, mais aussi « marquer la peau ». C’est la combinaison de « TA » (=dessin inscrit dans la peau) et de « ATUA » (=esprit).

Le mot tatouage entrera dans la langue française en 1769 et officiellement enfin, dans le dictionnaire en 1858.

Le Tatouage polynésien : le sens du sacré

La légende raconte que le tatouage aurait été créé par les Dieux. Les deux fils du Dieu TA’AROA (créateur suprême), MATA MATA ARAHU et TU RA’I PO, sont tombés amoureux de HINA ERE ERE MANUA, la fille du premier homme. Afin de la séduire, les deux jeunes hommes se seraient orné le corps de motifs plus complexes les uns que les autres. Cette tâche accomplie, la jeune femme se passionne de l’art tattoographique, c’est à partir de ce moment que le tatouage est né.

MATA MATA ARAHU et TU RA’I PO se mirent depuis à enseigner cette technique aux hommes, c’est ainsi qu’ils devinrent les Dieux du tatouage.

Hormis la légende, le tatouage fait partie de l’identité de chaque individu polynésien en particulier pour marquer son appartenance à un rang social élevé. Le tatouage est initialement synonyme de force, pouvoir et richesse.

Dans la culture polynésienne, le tatouage est sacré, il protège les hommes contre la perte du Mana (énergie spirituelle émanant de la terre et de la nature), assure la santé, l’équilibre et la fertilité.

Le rituel du tatouage accompagne particulièrement les grands moments de vie comme le mariage, le passage à l’âge adulte, l’honneur des prouesses à la chasse, à la pêche ou encore à la guerre. C’est d’ailleurs aux alentours de 12 ans, à la puberté, qu’un polynésien commence à se faire tatouer.

Le tatouage apparait donc comme un fort liant communautaire, il évolue tout au long de la vie de celui qui le porte et permet de l’identifier au sein de sa propre communauté.

Traditionnellement, si le tatouage est autorisé sur tout le corps pour l’ensemble de la population masculine, seuls les guerriers et certains prêtres peuvent se marquer le visage, notamment sur le front et les lèvres.

A sa mort, l’individu doit comparaitre devant les Dieux. Ces derniers le jugent sur ses tatouages, qui témoignent de ses origines, son rang social et de ses actions sur Terre.

Le tatouage polynésien ouvert aux femmes ?

Même si le tatouage n’est pas l’apanage des hommes, nous pouvons observer quelques différences entre les tatouages féminins et masculins.

Historiquement, les femmes se font tatouer pour séduire, leurs tatouages sont supposés plus jolis et mieux exécutés. Le nombre de zones est limité aux pieds, lèvres, bras et mains.

Seules les femmes des chefs ont le privilège de se faire tatouer les cuisses et les fesses.

La technique traditionnelle du tatouage polynésien

Comme expliqué plus haut, à l’origine les tatouages sont réalisés lors des cérémonies sacrée (mariages, passages à l’âge adulte, …). La pratique du tatouage était accompagnée de nombreux rituels que nous décrivons ci-dessous. Pour un premier tatouage, le jeune polynésien se prépare d’abord en purifiant son corps par le jeûne et l’abstinence sexuelle.

La cérémonie se concrétise par l’acte du tatouage, où le jeune novice est maintenu dans un étau composé de troncs de bananiers. L’encre utilisée est composée de pigments extraits de charbon de noix de Bancoule Tiari.

Tout ce spectacle est accompagné de chanteurs et danseurs entourant le jeune novice et son tatoueur. Ce dernier lui-même entonne un chant rythmé par le battement du maillet contre le bâton en s’assurant qu’aucune goutte de sang ne coule ni ne touche le sol. Ce n’est qu’à la fin de ce rituel très douloureux qu’on invoque les Dieux du tatouage, MATA MATA ARAHU et TU RA’I PO, pour bénir le tatouage.

Aujourd'hui, où en est le tatouage polynésien ?

Même si le ministère de la santé a interdit le recours au matériel authentique en 1986, Le tatouage polynésien n’a jamais été autant à la mode que dans les années 1980 et 1990 !

Partout dans le monde, une majorité de tatoueurs non polynésiens contribuent à faire perdurer cet art sublime, même si cela est fait loin des règles traditionnelles : avec un dermographe par exemple ou sans rigueur quant aux zones adéquates.

D’autre part, on observe un véritable engouement de la part de la jeunesse polynésienne en quête de retour aux valeurs traditionnelles et culturelles qui elle aussi, se le refait encrer à la manière de leurs ancêtres.

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